Est-ce un effet du nouvel empereur ? Est-ce un résultat des visites au sanctuaire d’hier ? Toujours est-il qu’il fait un temps superbe sur Shikoku ce matin.
Après un trajet d’1/4 heure avec le premier train, nous avons environ 2 heures de voyage avec le second, un nouveau qui manque à notre collection :

Nous perdons plus d’une heure à trouver notre hôtel mais finissons par poser nos sacs à dos dans le confortable appartement (finalement ce n’est pas un hôtel) dans lequel nous allons passer deux nuits.
Nous partons visiter le château de Matsuyama. Construit en 1603, il a été détruit après avoir été frappé par la foudre en 1779, puis reconstruit dans sa présente configuration en 1854.
Pour gagner du temps (les visites se terminent à 17 heures), nous prenons une « téléchaise », qui ne répondrait sans doute pas aux contraintes réglementaires françaises :

On trouve beaucoup de point commun avec le château d’Himeji. Il y a notamment beaucoup de portes pour sécuriser les entrées dont la première est même avant l’achat des billets :

Et une fois la porte franchie :

Deuxième puis troisième porte pour accéder au donjon :

L’intérieur du donjon est moins vaste mais plus « convivial » que celui d’Himeji.

Du haut du donjon, belles vue sur les cours intérieures et sur la ville :



On aperçoit même la mer… et peut-être l’ile sur laquelle nous envisageons de nous rendre demain :

En redescendant du château, nous passons près des bains Dogo (Dogon Onsen), parmi les plus vieux du Japon, actuellement en cours de rénovation. Nous nous contenterons d’assister au spectacle de la pendule installée en 1994 pour le centième anniversaire du bâtiment principal du Dogo Onsen.

Cette animation a beaucoup de succès auprès des japonais. Elle montre en effet des scènes s’inspirant de la nouvelle de Natsume Soseki, Botchan, publiée en 1906, très populaire dans les écoles, centrée sur la moralité, avec beaucoup d’humour et de nombreuses observations critiques sur le milieu provincial – roman inspiré d’un séjour de l’auteur à Matsuyama.
Le très beau temps nous permet de poursuivre plus tard que d’habitude notre découverte.
Nous passons par un sanctuaire shinto, Isaniwa-jinja…

… pour rejoindre le temple bouddhiste Ishite-ji, temple n° 51 du pèlerinage de Shikoku, qui en compte 88. Ce pèlerinage circulaire, sur les pas de Kobo Daishi (774-835), le fondateur de l’école Shingon, natif de Shikoku, est long de 1400 kilomètres. C’est l’un des chemins de pèlerins les plus connus au monde.
Le temple ishite-ji est lui-même dédié à Kobo Daishi.

L’école Shingon est une école japonaise ésotérique et ça explique peut-être l’ambiance très particulière qui règne sur le temple en ce début de soirée, dans ce sous-bois un peu sombre.


Ce temple est l’un des plus impressionnants du périple :



Et comme à chaque fois, des détails nous attirent l’oeil :


Demain, nous allons à nouveau essayer de trouver des vélos pour passer la journée dans l’ile de Gogoshima, à un quart d’heure de ferry de Matsuyama.