Nous avons de la chance : c’est aujourd’hui que le couvre-feu est reporté à 19 h. Juste ce qu’il fallait pour nous permettre d’aller passer la journée sur l’île d’Yeu.
Située à une vingtaine de kilomètres du continent, elle est uniquement accessible par bateau. Elle fait d’ailleurs partie de l’association des îles du Ponant – 15 îles sans liaison fixe avec le continent et suffisamment grandes pour être constituées en commune.
Nous appareillons à 9 h 30 de Fromentine et il nous faut 30 min pour rejoindre Port-Joinville.
L’île d’Yeu ne compte qu’une seule commune, l’île d’Yeu, mais comprend 3 localités (Port Joinville, Saint Sauveur et la Meule) ainsi que quelques hameaux.
C’est la 6ème île de France métropolitaine en superficie, avec 23 km2 (une grosse moitié de Noirmoutier). Elle ne fait que 9,5 km de long et 4 km de large à son maximum. L’idéal pour en entreprendre le tour en vélo.
C’est d’autant plus agréable que même si l’île est autorisée aux voitures, ses nombreuses pistes cyclables privatives en terre battue sont souvent les seules à suivre la côte.

Notre périple se fait à nouveau sous le soleil, mais avec une brise du large un peu plus fraiche qu’hier.
La côte sud-ouest, la plus agréable, est une côte sauvage rocheuse granitique avec des criques et des falaises qui ressemble à la Bretagne.

Nous passons de bons moments le long de cette superbe côte, avec beaucoup de découvertes :
- Les galets peints au pied de la petite cabane de la pointe du Cantin :

- La balise des Chiens Perrin :

- Les petites maisons de la plage des Sabias :

- L’impressionnant Vieux Château :

- Les cabanes de pêcheurs du port de La Meule :


C’est ici que nous pique-niquons, à l’abri du vent, avec Nathalie dans le rôle de chasseur de goélands cendrés (nos sandwichs au saumon sont en danger !).
- Juste au dessus du port, la chapelle Notre Dame de Bonne Nouvelle :


- Le petit port des Vieilles :

Nous nous rapprochons de la civilisation et des routes plus fréquentées après la plage des Vieilles…

… pour atteindre la pointe sud-est de l’île où se trouve le phare des Corbeaux, sans grand cachet, et la tourelle des Corbeaux, à quelques encablures, qui marque la transition entre la côte sauvage que nous venons de suivre et les grandes plages faisant face au continent :

Le retour vers Port Joinville est beaucoup moins plaisant. Les routes empruntées sont moins agréables, la côte moins sympathique, le vent est de face…. et la fatigue commence à se faire sentir.
Petit détour par Saint Sauveur, au coeur de l’île….

… avant de rejoindre Port-Joinville.
Belle journée découverte de cette petite île attachante, qui nous a plus charmés que Noirmoutier. Nous avons eu de la chance avec le temps et c’est assurément une période beaucoup plus agréable qu’en été, quand la population de l’île passe de 4 500 habitants à 25 000 et les rotations maritimes de 3 à 19.
Un seul regret : ne pas avoir pu prendre un pot en terrasse en attendant le bateau du retour… Covid oblige.
De retour sur le continent, nous faisons une petite halte au Pont Neuf de Fromentine pour admirer les cabanes à civelles (les très prisés alevins d’anguilles) et leurs carrelets…

… Avant de retourner au port du Bec pour y passer la nuit :
