13 mars 2019

Deux petites motos viennent nous chercher à 5 h 30.

Il y a déjà beaucoup de monde dehors. Les vietnamiens se lèvent très tôt. Nous passons près d’un parc où de nombreuses personnes sont déjà en train de faire du sport.

Dix minutes plus tard, nous sommes sur l’eau.

Le soleil n’est pas encore levé mais le fleuve est déjà très actif, avec en particulier ces curieux chalands transporteurs de sable, qui servent aussi d’habitation.

Le premier marché flottant que nous visitons est un marché de grossistes, Cai Rang. Des bateaux assez gros viennent de l’aval et de l’amont du fleuve, jusqu’à 100 kilomètres, pour vendre les productions locales à de petits bateaux, qui se succèdent jusqu’à épuisement du stock.

Quelques bateaux sont polyvalents mais la plupart sont spécialisés : les ananas sont les plus nombreux, mais les patates douces, les pastèques ou les citrouilles sont aussi très présentes.

Vous avez remarqué la citrouille accroché au mât ? Ce n’est pas pour Halloween, c’est pour indiquer ce que le bateau a à vendre.

L’activité était un peu moins forte mais la luminosité était meilleure sur notre chemin du retour, vers midi.

Les mâts sont donc un peu plus déchiffrables :

Et les yeux des bateaux sont bien visibles.

Les bateaux sont considérés comme des êtres vivants. Ils doivent donc avoir des yeux pour voir le danger et déjouer les mauvais esprits. La cérémonie d’ouverture des yeux d’un bateau est très importante. Elle donne lieu à une fête au cours de laquelle on prépare des offrandes.

Les yeux qu’on voit ici sont caractéristiques du delta du Mékong, avec un globe oculaire blanc sur fond rouge.

Nous remontons ensuite un bras secondaire pour rejoindre un marché plus petit, destiné aux habitants des canaux du Mékong ou à des petits revendeurs.

Hélas (pour nous), il y a plus de touristes que d’acheteurs. En effet, la vie aquatique a beaucoup diminué avec l’arrivée massive des motos et scooters, et la mise en place d’un réseau de circulation bétonné très dense (chemins et ponts).

Dommage, car l’ambiance est bien sympathique !

La cuisinière prépare une « petite » soupe pour notre pilote :

Les étalages sont bien garnis :

Et les marchandages ont belle allure :

Nous avons pu goûter sur place des bananes, une mangue et des ananas. Quel plaisir !

Nous rejoignons ensuite les canaux du Mékong, comme une des marchandes :

Le delta du Mékong comprend en effet un vaste réseau de milliers de canaux, bordés d’une végétation luxuriante et utilisés par de nombreux producteurs de fruits et de légumes.

Nous avons fait quelques haltes pour visiter une plantation de cacao (et le goûter) et pour observer les fruits locaux et apprendre la façon dont les Vietnamiens les mangent, comme cette fleur de bananier, qu’ils utilisent en salade ou comme accompagnement des soupes.

Sur le chemin du retour, visite d’un atelier de fabrication de pâtes de riz. Il y en a beaucoup dans la région car c’est une production facile : 80 % de poudre de riz, 20 % de tapioca et de l’eau.

Mais il y a quand même un peu de savoir-faire pour étaler la pâte, la faire cuire à la vapeur pendant 30 secondes, la récupérer et la mettre à sécher au soleil trois heures :

L’équipe travaille de cette façon pendant trois heures avant d’être remplacée.

Une fois séchée, la galette et stockée et coupée au dernier moment, juste à la commande :

Pour conclure la visite, et notre tour dans le delta, nous avons goûté à la noddle pizza, une exclusivité « maison » d’après notre pilote.

Ce n’est pas de la grande cuisine, mais c’est bien bon.

Demain, nous reprenons l’avion pour le centre du Vietnam. Prochaine étape : Hoi An.

Nous quittons définitivement le Mékong, que nous avons traversé pour la première fois à Luang Prabang, au Laos, à 1500 kilomètres plus au Nord.

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