9 mars 2019

Nous commençons notre journée par le Palais Royal, qui est la résidence du roi du Cambodge depuis sa construction, en 1860.

Le Cambodge est une monarchie constitutionnelle dans laquelle le roi n’a aucun pouvoir politique. Mais il a un palais.

La visite est un peu décevante : beaucoup de bâtiments non accessibles ou en cours de réfection, entretien douteux, photos interdites à certains endroits.

Sur le mur du cloître, de belles fresques peintes entre 1903 et 1904, racontant les épisodes de la version khmère du Ramayana, un des textes fondamentaux de l’hindouisme et de la mythologie hindoue.

Parmi les nombreux édifices religieux du palais, un petit pavillon avec des textes sacrés, que les fidèles lisent après les avoir choisis au hasard…

… et où le bouddha habituel est remplacé par un autre objet de culte, dont nous n’avons pas retrouvé l’explication :

De retour dans la rue, quelques scènes représentatives de la vie locale :

  • un cyclo-pousse, moyen de transport que nous n’avions pas encore vu sous cette forme.

Une petite boutique de légumes et de viande au bord du trottoir :

  • Un volailler du marché :
  • Des coiffeurs des rues (il y en a beaucoup ici) :
  • Dans la rue aussi, une manucure et une couturière :

Nous passons ensuite près de trois heures au musée consacré aux atrocités commises par le régime des Khmers rouges de 1975 à 1979 (faisant durant cette période 1,7 million de morts, soit plus de 20 % de la population de l’époque).

Le musée est installé dans un des nombreux centres de torture du régime, un ancien lycée, vidé de ses élèves puisque toute autre forme d’éducation que celle du Parti était interdite.

Au total quatre bâtiments de mort comprenant des salles de torture…

… et des cellules collectives (une soixantaine de prisonniers enchainés ensemble) ou individuelles, en brique ou en bois :

Un endroit chargé d’histoire (entre 12 000 et 20 000 personnes ont disparu suite à leur passage ici), des photos des victimes et de leur tortionnaire, un audio-guide très bien fait, avec des témoignages de survivants ou d’anciens tortionnaires…

De quoi réfléchir sur la capacité des hommes à se perdre dans la cruauté.

Une journée et demie de ville nous suffit. Demain, nous devrions aller à Oudong,, ancienne capitale, à 40 kilomètres au nord.

Ce contenu a été publié dans Carnet de bord. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire