26 février 2019

Nous enfourchons nos vélos et nous dirigeons vers le pont français.

Au passage, comme hier, une maison coloniale, dans l’enceinte des écoles primaire et secondaire du village :

Nous rejoignons l’ile de Don Det, la plus jeune et la plus festive des trois iles touristiques. Nous ne faisons que la traverser rapidement (elle ne fait que 4,5 km de long), l’empreinte touristique étant trop forte.

Une seule petite halte, pour enregistrer un message musical personnel.

Nous préférons nous concentrer sur l’ile de Don Som, pas un hôtel, pas un restaurant.

Nous empruntons pour atteindre l’ile le « ferry » local, pour une traversée de 5 bonnes minutes.

Nous faisons finalement tout le tour de l’ile, un peu plus de 25 km de chemins ou de simples sentiers, la plupart du temps au bord du Mékong.

25 km d’immersion dans le vrai monde d’ici. Une succession de scènes de vie ou de rencontres toutes simples :

  • Un « chantier naval » sur la plage, des pêcheurs de gravier dans le Mékong, où c’est la femme qui plonge avec son tamis, et 5 enfants en liberté au bord du fleuve :
  • Une vendeuse ambulante en moto et 4 jeunes filles qui font leurs petites courses :
  • Une grand-mère sort de sa maison toute simple pour aller regarder le Mékong, un peu farouche, dans la position d’attente des gens d’ici… le téléphone portable dans la main gauche.
  • Dans un temple, une quinzaine d’enfants s’approchent de nous. Les plus hardis nous tapent dans la main, gentiment ou le plus fort possible, certains se contentent d’un petit « Hello » complice, d’autres nous observent de l’intérieur du logement des moines.
  • Une barque sur le Mékong : des pêcheurs, peut-être ? Ou des gens qui vont faire leur jardin dans l’ilot d’en face

5 heures sur Don Som ! 5 heures hors du temps – ou plutôt hors de notre temps :

  • Un mode de vie combinant les manques de confort d’hier (ou d’avant-hier) et les paraboles, téléphones et musiques d’aujourd’hui
  • Toutes ces personnes qui semblent attendre que le temps s’écoule, assises ou allongées, alors que d’autres s’activent sous la chaleur : les pêcheurs de poissons et de gravier, ceux qui ravaudent leurs filets, les charbonniers, dont nous n’avons vu que les foyers, etc…, etc…

5 heures à profiter pleinement de la simplicité de ces gens mais à s’interroger tout à la fois sur les difficultés de leur mode de vie et sur leur avenir.

5 heures à répondre à leur bonjour et à penser à nos adieux !

Dernier coucher de soleil à Don Khon :

Nous retournons à Pakse demain et prenons un avion pour le Cambodge jeudi.

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