Froid (5°C), vent (60 à 80 km/h), nuages et pluie ce matin sur Ushuaia. Et on est au printemps !
Nous restons au chaud une grande partie de la matinée puis partons explorer le Parc National Tierra del Fuego.
Comme on le voit sur la carte, Ushuaia se trouve au sud est de la Terre de Feu Argentine, la Terre de Feu Chilienne étant à gauche des pointillés.
Le Parc National, situé à l’Ouest d’Ushuaia est donc tout petit puisqu’il se termine à 24 kilomètres seulement d’Ushuaia. Il propose des chemins de randonnée mais nous n’avons pas eu le courage d’affronter le froid.
Nous avons par contre parcouru en voiture toutes les pistes du parc et vu presque tous les sites accessibles aux visiteurs :
- L’anse Zaratiegui, sous un ciel bien chargé et avec un vent idéal pour le drapeau de l’Argentine
- Le rio Latapaia, avec pratiquement le seul bout de ciel bleu de la journée :
- Le lago Acigami, 5 minutes plus tard et où le ciel bleu a disparu :
- La lagune Verde, que la faible luminosité peine à montrer verte :
- Pas de pluie heureusement pour un petit chemin pédagogique sur les ravages des castors dans les forêts de la Terre de feu
Les castors ont été importés du Canada en 1946 pour favoriser le développement économique de la région (production de fourrures). Mais faute d’une âme de trappeurs des populations locales, faute de prédateurs comme les ours et les loups pour en réguler le nombre, les castors se sont multipliés en Terre de Feu (150 000 castors pour 134 000 êtres humains).
Pour loger sa famille, le castor bâtit des huttes aquatiques, avec des entrées sous l’eau, et pour qu’elles soient plus confortables, il construit aussi des barrages qui créent des plans d’eau artificiels sur les nombreux ruisseaux qui parcourent les forêts.
Mais les arbres de la Terre de Feu supportent beaucoup moins bien les inondations et poussent beaucoup moins vite qu’au Canada. La forêt est donc détruite et le paysage radicalement transformé par le travail des castors.
Une régulation des populations de castors est en place dans le parc pour éviter qu’ils n’aient besoin de conquérir (et donc de détruire) de nouvelles vallées. Des décisions ont été prises par l’Argentine et le Chili pour une régulation hors du parc mais elles peinent à être appliquées et les castors poursuivent leur colonisation.
- La Bahia (baie) Lapataia, enfin, avec tout au fond, vers le Sud, les montagnes du Chili.
Un grosse pluie froide se met à tomber alors que nous marchons le long de la baie. Rapatriement rapide à la voiture et retour prématuré vers notre logement où nous commençons à travailler sur la deuxième partie du voyage.
La Patagonie nous avait masqué son mauvais caractère météorologique. La Terre de Feu se montre plus authentique et c’est très bien ainsi !
Ushuaia, ce n’est pas l’île paradisiaque qu’évoque le produit-douche au monoï. Nous sommes à 150 km à vol d’oiseau du Cap Horn !!!
Bravo pour cette magnifique descente du grand Nord jusqu’au grand Sud… vous voilà donc au bout du monde !! Je souhaite que vous y rencontriez le printemps pour bien profiter de ces terres extrêmes.
C’est un pur régal que de suivre vos découvertes 🙂
Amicalement,
Viviane
TILT ….. 😉
Merci pour tout. …..
Finalement c’est pas l’bout du monde que d’aller à Ushuaia ! 😉
Vous avez réussi, bravo ! mais vivement un peu plus chaud pour vous ! Ce n’est pas là que vous pourriez vivre en short et tongs ! 🙂
Gros bisous