9 novembre 2018

Nous annoncions le clou du spectacle. Ce fût le clou du spectacle ! Un grand grand  moment de notre voyage.

Aujourd’hui, le bus vient nous chercher à 8 heures.

Le temps est absolument superbe – « pas un temps de Patagonie » nous dira un de nos guides un peu plus tard. Les montagnes que nous devinions juste hier lors de la croisière sont aujourd’hui complètement dégagées (en arrière plan).

Nous nous dirigeons aujourd’hui un peu plus vers le sud qu’hier.

La première vue du glacier, à 7 km du front, est déjà un choc – d’autant plus qu’on entend à cette distance les explosions des blocs de glace qui se détachent et qu’on distingue les gerbes d’eau qu’ils provoquent.

Nous avons ensuite une heure et demi pour parcourir les passerelles qui surplombent le glacier, ce qui permet d’en avoir différentes perspectives.

De face, toute sa puissance se dégage.

Difficile de se faire une idée des proportions sur une photo. Pour donner une indication, les passerelles se trouvent encore à 300 m du glacier, dont la partie visible fait 70 mètres de haut, soit un immeuble de 17 étages (sachant qu’il y a à une centaine de mètres de glace sous le niveau de l’eau et qu’en altitude, l’épaisseur du glacier atteint 700 m).

Le glacier présente une face nord, qui surplombe le lago Argentino…

Et une face sud qui surplombe le lago Roca :

Le Perito Moreno présente trois caractéristiques exceptionnelles, qui lui valent d’être classé au patrimoine mondial de l’Humanité par l’Unesco :

• C’est le glacier le plus accessible au monde, grâce à la route goudronnée ouverte hiver comme été qui conduit aux passerelles, elles-mêmes en partie adaptées aux personnes en fauteuil roulant
• C’est l’un des trois glaciers de Patagonie qui ne régresse pas. C’est lié notamment à la quantité de neige qui tombe sur ses hauteurs
• Enfin, il présente l’un des spectacles naturels les plus impressionnants du monde. Son avancée extrêmement rapide (2 mètres par jour), construit jour après jour un barrage qui empêche les lacs Roca et Argentino de communiquer. Le lac Roca ne peut alors plus s’écouler et son niveau s’élève jusqu’à 19 m au-dessus de celui du lac Argentino. Cette différence de niveau se traduit par une pression de plus en plus forte sur le glacier, qui peu à peu se creuse pour former une arche… qui elle-même finit par s’effondrer. Ce phénomène se produit tous les 2 à 4 ans selon les conditions climatiques.   https://www.youtube.com/watch?v=DbRrj0eTybU

Le Perito Moreno est l’un des glaciers les plus actifs du monde et on l’entend sans arrêt résonner, gronder ou craquer. Ses blocs de glace prêts à tomber sont impressionnants.

Mais c’est avant tout un bel endroit…

Devant lequel beaucoup de touristes se font prendre en photo…

Et l’autre côté du lac Argentino n’est pas mal non plus :

Mais la journée est loin d’être finie !

Nous aprenons ensuite un bateau qui nous conduit au pied du glacier :

Sur une petite plage suffisamment proche pour que le glacier nous dévoile ses magnifiques couleurs :

Une courte ascension  pour s’approcher de la surface du glacier  (belle vue sur l’arrière du lac Roca) :

On chausse les crampons… et c’est parti !

Et là, c’est somptueux !!!

Le décor, pas nous…

Avec des explications sur les glaciers (par exemple sur ce puits d’une quinzaine de mètres de profondeur creusé par l’écoulement des eaux à la surface du glacier) :

Et pour finir avant de déchausser, un whisky avec des glaçons du glacier :

Il ne nous reste plus qu’à quitter cet endroit magique… Adieu Perito… et un GRAND MERCI !!!

Demain, direction El Chalten, toujours dans le parc des glaciers, mais un peu plus au Nord.