Le temps n’est hélas pas plus clément aujourd’hui. Temps gris sur Valparaiso.
Nous abandonnons pour un temps les collines et descendons vers ce qu’on appelle à Valparaiso la partie plane, en nous dirigeant vers le Nord, où se trouve la promenade et le port de pêche.
Le marché est sur notre route, installé dans un bâtiment « Art Nouveau » très « industriel », conçu au début du vingtième siècle par un disciple de Gustave Eiffel. Le marché en lui-même n’a rien de typique.
Le temps est toujours gris en atteignant la promenade.
Nous marchons jusqu’au port de pêche mais nous arrivons un peu tard pour voir du poisson. Les bateaux sont déjà tous au sec.
Les lignes de fond attendent la marée prochaine.
Juste sur la plage, en face des pécheurs, des pélicans et une colonie de lions de mer.
Un petit plat de poisson et on revient vers le centre, dans un quartier montrant un peu la décadence de Valparaiso – Un quartier à ne pas fréquenter la nuit.
A 15 h 30 – Nous nous joignons à une visite guidée en français de trois heures de la ville. Notre jeune guide, artiste peintre, fils d’immigrée en France au moment de la dictature, nous présente avec passion sa ville et son pays, sous différents angles :
- La grandeur du port de Valparaiso au cours du 19ème siècle, liée au salpêtre, pour la poudre à canon, et à son emplacement stratégique sur la route de la Californie (et de son or),
- Sa décadence avec le canal de Panama et l’invention du salpêtre synthétique (Valparaiso n’est plus que le troisième port du Chili.
- Le coup de pouce du classement au patrimoine historique de l’humanité de 3 quartiers, des ascenseurs et funiculaires et même du trolleybus, mais l’inégalité entre quartiers
- La construction traditionnelle antisismique (le chili étant très concerné) : ossature bois, murs en adobe protégés de la pluie par de la tôle de conteneur avec de la peinture à bateau
- Les différents quartiers de la ville et quelques maisons particulières
- L’art des rues, bien sûr
- Les endroits à visiter
- Les restaurants et bars intéressants
Mais aussi :
- L’histoire méconnue des peuples indigènes
- L’histoire récente, dont la dictature
- La situation de l’éducation et de la santé au Chili
Même la dégustation du Pisco, l’apéritif local, est au programme.
Pendant le tour, le soleil a fait son apparition, ce qui donne une autre allure à la ville…
(on voit ici l’église du concert d’hier)
Bien entendu, tout au long de la journée, avec ou sans soleil, nous avons découvert de nouvelles « murales ».
Demain, on poursuit notre découverte. Pourvu que le soleil soit toujours présent.