Debout 4 h 10. Quand nous arrivons dans la file d’attente pour les bus, à 4 h 30, il y a déjà 300 à 400 personnes devant nous. La navette des bus commence à 5 h 15, nous sommes à 6 h 10 en haut et pénétrons sur le site à 6 h 20. Le Machu Picchu est encore dans l’ombre mais les visiteurs n’ont pas encore envahi les lieux. On commence à ressentir la majesté des lieux.
Le soleil passe très vite au dessus de la montagne et le Machu Picchu se révèle maintenant comme dans les livres.
Notre visite est un peu laborieuse à démarrer. Il faut un guide, qui doit constituer son groupe au fil de l’arrivage des bus et du cheminement de chacun vers le point de rendez-vous.
Il est finalement 7 h 00 quand il nous donne les premières explications. Et il le fait bien (en anglais) : l’histoire des Incas, l’histoire du site, construit en seulement 100 ans et inachevé, son rôle (résidence de vacances de l’empereur), sa version de l’explication de la désertion du site par les Incas (il y en a plusieurs), la découverte du site (l’officielle en 1911 et la vraie, selon lui, par des locaux), et les différentes parties du site, en nous faisant partager les valeurs incas… Avec un positionnement impliqué très « Inca » – ce qui est plutôt bien en ces lieux.
Une partie de la visite est faite avec lui et l’autre en autonomie. Nous nous sommes inscrits pour notre part à l’ascension de la montagne Machu Picchu (3082 m), moins connue que celle qui figure sur toutes les photos, le Wayna Picchu (2700 m).
Une bonne grimpette de 500 m seulement, mais avec des marches Incas, qui font bien mal aux jambes. On a plus souffert que pour la remontée de Colca, mais ça valait la peine, même si les montagnes un peu plus lointaines étaient dans les nuages.
Poursuite de la visite à la descente, notamment de toute la partie réservée à l’éducation, qu’on voit ci-dessous.
Dernier coup d’oeil en arrière avant de quitter ce magnifique site, sur lequel nous serons restés 7 h – avec le soleil et la chaleur.
Retour sur terre à Machu Picchu Pueblo – beaucoup moins harmonieux – c’est l’envers du décor.
300 restaurants, 6000 personnes, dont 2000 saisonniers qui ne vivent que pour accueillir les visiteurs à leur descente du train…
… la voie et le commerce ayant guidé le développement anarchique de la ville…
Peu d’authenticité dans le marché – complètement dédié aux touristes :
Beaucoup de touristes et de serveurs dans les rues, mais peu de locaux… Si ce n’est ce beau chien nu du Pérou et sa coiffure caractéristique de joueur de foot.
Aucun regret cependant d’être venus. Malgré le nombre élevé de visiteurs sur le site (2500 par jour au maximum), le site est extraordinaire, et quant au village, ça fait aussi du bien, quand on voyage, de se confronter à la difficulté de bâtir un tourisme harmonieux.